La fièvre hémorragique de Crimée-Congo, une maladie transmise par les tiques, est répertoriée comme une priorité par l’OMS en raison de son taux de mortalité, estimé entre 10 et 40 %. Présente en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et en Asie, cette pathologie provoquée par le virus Nairovirus se caractérise par des symptômes soudains, tels que la fièvre, les douleurs musculaires, les vertiges, la raideur de la nuque, les maux de tête, la sensibilité oculaire et la photophobie. Les inquiétudes de la voir arriver en France augmentent.
Le réchauffement climatique à l’origine de l’arrivée des tiques en France
Avec les effets du réchauffement climatique, il est également possible que cette maladie fasse son apparition en France. Ses symptômes apparaissent soudainement après quelques jours d’incubation. Le sujet contaminé ressent de la fièvre, des douleurs musculaires, une raideur, des vertiges et des douleurs à la tête et dans le dos. Les céphalées provoquent aussi une photophobie. Cette fièvre peut conduire au décès. Les craintes sont d’autant plus grandes qu’il n’existe pour le moment aucun vaccin. Seuls les symptômes de cette fièvre sont traités pour soulager le malade.
Une dizaine de cas recensée en Europe
Actuellement, cette pathologie touche essentiellement l’Afrique et le Moyen-Orient. Toutefois, le réchauffement climatique pourrait bientôt provoquer son arrivée en France. Depuis 2013, une dizaine de cas humains a été recensée en Espagne, dont certains n’ont pas survécu à cette fièvre. La tique Hyalomma, le parasite à l’origine de cette maladie, est présente depuis plusieurs dizaines d’années en Corse. Depuis 2015, elle est aussi présente sur le littoral méditerranéen. Elle est arrivée grâce aux oiseaux migrateurs en provenance d’Afrique.
Même si aucun cas humain n’a encore été détecté en France, le risque d’apparition de cette maladie en France existe. C’est ce qu’explique Elsa Quilery, coordinatrice de l’expertise scientifique à l’Anses. Elle ajoute que la surface d’implantation des tiques ne fait que croître avec les changements climatiques en cours. Ces parasites transmettent des maladies graves, comme la FHCC et la maladie de Lyme. C’est dans ce contexte que l’Anses appelle à la mise en place de dispositifs de surveillance des tiques, particulièrement dans les zones les plus à risques.
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